Histoire

31 Octobre 2015: Galway, Irlande centrale.
Un groupe de quatre adolescents se retrouvent sur le chemin gravillonné menant à un vieux château abandonné pour faire de l'urbex nocturne. La nuit est claire, les températures encore assez douces. La voiture du plus âgé des jeunes gens s'arrête sur le bas-côté vers 20h30, à environ une centaine de mètres de la grille d'entrée du château. Les adolescents descendent du véhicule, attrapent leurs affaires et commencent à s'avancer sur le chemin vers leur objectif, quand tout à coup, une brume très épaisse se lève et noie toute la zone dans une épaisse pénombre.

Lorsqu'elle se dissipe, les quatre amis se rendent compte d'une chose étrange: ils ne sont plus sur le sentier près du vieux château. Ils se trouvent maintenant dans ce qui ressemble à un vieil hôpital abandonné. Déboussolés, ils regardent autour d'eux, mais leur environnement est assez basique: des lits et sièges d'attente abîmés, des comptoirs usés par le temps, des papiers administratifs éparpillés partout, des générateurs. Des générateurs? En explorant un peu les environs, ils se rendent compte qu'une énorme porte de sortie métallique se trouve non loin, à l'extérieur de l'hôpital. Un tableau électrique muni d'une manette à abaisser se trouve sur le mur, du côté gauche de la porte. Apparemment, il suffit d'allumer le générateur pour pouvoir sortir. Ils s'appliquent donc à le réparer, heureusement avec succès! Mais rien ne se passe: il faut davantage d'électricité... Apparemment, il faut allumer suffisamment de générateurs pour pouvoir alimenter le tableau électrique à manette de la porte, et ouvrir enfin celle-ci pour sortir. Les quatre amis se mettent donc en quête d'un autre générateur, quand un bruit inquiétant les stoppe net: cela ressemble à une respiration sifflante et laborieuse, et celle-ci se rapproche d'eux...

La terreur s'empare d'eux quand le plus âgé d'entre eux s'écroule soudain dans un cri: derrière lui, une scie à la lame humide de sang dans la main droite, se tient une silhouette tout de blanc vêtu à la respiration sifflante, et dont les pieds flottent à une dizaine de centimètres au-dessus du sol. Les trois adolescents partent alors en courant dans des directions aléatoires, pendant que la forme s'empare du jeune homme blessé pour se diriger vers une haute forme que les quatre amis n'avaient pas vu au premier abord: un crochet rouillé de sang... La forme suspend l'adolescent au crochet en lui empalant l'omoplate droite, le faisant hurler de douleur: l'écho de ce hurlement se perd en résonnant dans les couloirs vides de l’hôpital, mais est entendu par ses trois amis, dont la peur monte en flèche. Ainsi, ils comprennent qu'ils sont maintenant engagés dans un jeu macabre qui engage rien moins que leur propre vie. Un seul but: fuir. Une seule issue en cas d'échec: la mort.

Dans le ciel obscur et nuageux, l'Entité frissonne: elle est réveillée, et elle a faim...



25 janvier 2020.
Les disparitions se sont multipliées depuis ces cinq dernières années, et très peu des disparus reviennent. Les rares qui arrivent à survivre et revenir refusent de raconter ce qu'ils ont vécu. La très grande majorité d'entre eux se suicident dans les deux semaines qui suivent leur retour, incapables de supporter les souvenirs des événements passés. Les victimes ont toutes un point commun: elles sont jeunes, âgées de 16 à 40 ans. Elles ont vécu un véritable enfer, mais personne ne le sait. Pire encore, les gens ne se doutent de rien! Et pendant ce temps, les disparitions continuent...